Les règles du savoir-vivre
dans la société moderne
de Jean-Luc Lagarce

Quand l’humanité elle-même devient ambiguë, une seule solution :
se raccrocher aux règles et ainsi vivre d’une façon normale.
Chanter des cantiques à Noël, manger de l’agneau à Pâques,
faire maigre le vendredi, donner des poupées aux filles
et des camions aux garçons.

Ecoutons l’émissaire de Jean-Luc Lagarce nous enseigner Les règles du savoir-vivre dans la société moderne.
En cette époque de nouveau millénaire où les frontières s’ouvrent,
où les repères changent, où la société inquiète se cherche un cadre,
apprenons une bonne fois comment il faut se comporter en toutes circonstances.

Choisir un prénom, un parrain et une marraine, faire le plan de table d’un repas de fiançailles, marier ses enfants en évitant toute mésalliance.
« Je crois même pouvoir dire ici qu’il est préférable, d’une manière générale, qu’un homme dont la position est médiocre ne s’offre pas comme quoi que ce soit, parrain, fiancé, père de famille etc… C’est mieux ».

Jean-Luc Lagarce interroge le rôle de toutes ces règles :
façade construite jour après jour autour de l’individu pour le protéger ?
le relier à la société ? ou cacher ses fêlures ?

« On règle toutes ces choses car des fiançailles, un mariage, la vie en général, sont une longue suite de choses à régler, on ne saurait l’oublier
et il serait imbécile de se laisser déborder par les futilités accessoires
que sont les sentiments ».
Mais l’interprétation vient bousculer ces Règles :
dans ce costume impeccable et sous ce chapeau de cérémonie,
qui nous parle ? S’agit-il d’un homme féminin ou d’une femme masculine ?

Distribution

Texte : Jean-Luc Lagarce,
Éditions Les solitaires intempestifs
Conception et jeu : Denis Bernet-Rollande
Lumière et régie générale : Éric Prin
Décors et costumes : Lili Germain
Chapeau : Déborah Benros

Production

(Made in Théâtre),
Conseil Général de l’Isère, Ville de Grenoble.

avec le soutien de la Ville de Seyssinet-Pariset.

Remerciements à V. E. et Laurent Stachnick
qui m’ont donné l’occasion de faire
un tout autre parcours
avec ce texte en l’an 2000.

Presse

« Par un long monologue balayant les évènements officiels de la vie,
on nous rappelle que de la naissance à la mort tout est réglementé.
En majestueuse rombière, éminemment calée ès protocole,
Denis Bernet-Rollande l'annonce d'emblée : "suis là pour ça".
Et il remplit sa mission avec panache en déclinant toutes les règles du savoir-vivre
que ses leitmotiv redondants : "tout cela est très simple" ne font que donner
plus de complexité encore à la chose...
Il intrigue par la férocité du ton, surprend par le décalage du propos
et enthousiasme par la performance du comédien.
La grâce de l'artiste est envoûtante. Sa légèreté, son sens du mouvement,
la mobilité des traits de son visage donnent vie à un texte à l'humour féroce... »

Jocelyne CHEVALLIER, Le Dauphiné Libéré, 16 mars 2004